Définition : La temporalité est « le caractère de ce qui existe dans le temps »...
Le temps peut ainsi être considéré comme une des ressources naturelles « non renouvelables ».
Une denrée qui se perd et ne se retrouve jamais...
On ne peut pas générer ou créer du temps.
Il est une conception statique du temps, sorte de cadre qui est toujours le même, immuable, et d’autre part une conception dynamique et dramatique du temps comme un raisonnement.
Nous y sommes tous soumis, comme une réalité absolue, indéniable et universelle...
Nous sommes des êtres qui nous construisons et qui existons avec cette donnée fondamentale, structurelle...
La temporalité ou notion du temps appartient à tous, c'est une donnée commune et à la fois elle appartient à chacun tant la manière dont nous l'investissons, l'amortissons, l'utilisons, l’abordons, le vivons est singulière…
Certains l’investissent comme un processus de durée, une poussée vitale ! Avancer, construire, établir, aller vite, aller loin, comme une fuite en avant !
D’autres au contraire se laisser porter en « étant » et non en faisant, comme pour « profiter » et non « mettre à profit »…
Ne rien faire c’est déjà faire, la procrastination est aussi une manière de se saisir du temps, d’avoir le sentiment d’en gagner en repoussant ses limites, ses deadlines… le faire dans l’urgence, au dernier moment en est une énième manière de vivre le temps… une énième « interprétation ».
Dans le Faire ou dans l'Être... laisser des traces de son passage. C'est aussi ça "la notion du temps" !
Construits sur cette variable qui nous anime depuis petits.
« Fais vite », « dépêche-toi ! », « tu vas être en retard », autant de messages contraignants sur lesquels nous nous sommes basés pour comprendre le temps et qui nous parasitent au quotidien dans nos vécus d’adultes…
« Quand est-ce que tu dois le rendre ? », « Il est presque 20h prépare toi à aller au lit »… « Plus que 3 dodos et c’est Noël »… une dimension relative, presqu’incompréhensible, abstraite lorsque nous sommes enfants…
Lire l’heure est un apprentissage qui vient avec « l’âge de raison » cette période de latence entre la petite enfance et l’adolescence. L’enfant n’est plus dans une approche sensori moteur mais dans une approche raisonnée… une forme de maturité intellectuelle qui le pousse à s’intéresser à ce qui se passe autour de lui !
Comme des traces, des stigmates du rapport au temps de nos parents qui s’est mélangé à notre propre terreau.
Polluant, ou étouffant, le sentiment que si les choses ne se produisent pas immédiatement elles ne se produiront jamais… sentiment de perte qui n’a de cesse de résonner en nous…
Peur, tristesse, injustice, abattement et frustration… nombreux sont les états qui découlent de notre rapport à la temporalité.
La patience, la confiance en la vie, en notre capacité à modifier le cours des choses…
Pessimisme, fatalisme, réalisme, optimisme… quelque soit notre manière de vivre le temps le but n’est-il pas le chemin ?...
L’écoulement du temps est donc une illusion ?!… Merveilleux !! Car cela signifie que nous pouvons décider de nous la réapproprier cette notion, pour répondre à nos besoins et à nos attentes d’adultes et ainsi avancer à notre rythme et plus à celui qui nous a été imposé… Avancer positivement, dans la douceur et dans la sérénité.
Et vous ? Vous en êtes où avec la temporalité ?